Les vagues de chaleur se multiplient en France, frappant de plus en plus fréquemment les professionnels du terrain, notamment dans des secteurs où l’exposition aux intempéries est permanente : BTP, agriculture, travaux publics, et bien sûr, les métiers de l’eau. Chez FDS Pro, nous savons à quel point ces conditions de travail peuvent rapidement devenir à risque, notamment lors des interventions sur les réseaux d’eau en pleine journée ou dans des lieux confinés. Le nouveau décret n° 2025-482 du 27 mai 2025, entré en vigueur le 1er juillet 2025, constitue une réponse forte de l’État face à l’urgence climatique et à la protection des travailleurs exposés.
Un texte attendu dans un contexte climatique alarmant
Depuis les années 2010, la France subit une augmentation constante des températures moyennes et des pics de chaleur records. L’été 2024 a encore marqué les esprits avec des canicules étendues sur plusieurs semaines, rendant de nombreux chantiers pratiquement insoutenables.
Pour les techniciens réseau, les spécialistes de la recherche de fuite, les agents d’assainissement et les professionnels de l’eau, ces situations ne sont pas de simples inconforts : elles deviennent des risques vitaux. Hydratation insuffisante, coups de chaleur, malaises, perte de vigilance sur les chantiers : les conséquences peuvent être graves, voire fatales. Le décret 2025-482 apporte enfin une reconnaissance officielle de ces dangers et pose les bases d’une meilleure prise en charge préventive.
Qui est concerné par le décret 2025-482 ?
Ce texte s’applique à l’ensemble des employeurs français, sans distinction de taille, de secteur ou de statut juridique. Il concerne autant les grands groupes que les TPE, les entreprises artisanales et les travailleurs indépendants.
Dans les métiers de l’eau, cela inclut :
- Les techniciens d’intervention sur les réseaux.
- Les agents de maintenance des systèmes d’assainissement.
- Les opérateurs sur les stations de pompage.
- Les personnels de terrain en recherche de fuite, souvent amenés à effectuer des inspections sous forte chaleur ou dans des zones peu ventilées.
Il est important de rappeler que ce décret ne fait pas de distinction entre les salariés permanents, les intérimaires, les apprentis ou les sous-traitants : tous doivent bénéficier d’une protection adaptée.
Comment est défini un épisode de chaleur intense ?
Le texte se fonde sur les niveaux d’alerte établis par Météo-France :
- Vigilance jaune : conditions météorologiques inhabituelles pouvant perturber les activités.
- Vigilance orange : risque de canicule dangereux, avec des températures soutenues pendant plusieurs jours.
- Vigilance rouge : situation extrêmement dangereuse, appelant à l’arrêt ou à la reprogrammation de certaines activités.
Pour les professionnels de terrain, ça signifie qu’il faut consulter quotidiennement les bulletins de vigilance et réagir immédiatement dès que l’alerte jaune est activée. L’enjeu est de mettre en place des mesures progressives et adaptées en fonction du niveau de vigilance.
Les nouvelles obligations des employeurs

Évaluer les risques chaleur dans le DUERP
Le décret introduit une obligation d’intégration des risques liés à la chaleur dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Pour les spécialistes des interventions réseau, c’est une étape essentielle pour identifier les postes les plus exposés et anticiper les périodes critiques.
Il ne s’agit pas d’une simple formalité administrative : il est crucial d’observer les conditions réelles de travail, de relever les plages horaires où les techniciens sont le plus exposés et d’analyser les types d’interventions les plus sensibles (travaux en fouille, manipulation de matériel lourd, interventions prolongées en plein soleil).
Aménager les conditions de travail
Les employeurs doivent adopter des mesures précises et concrètes :
- Adapter les horaires de travail : commencer les interventions très tôt le matin ou les reporter en fin de journée.
- Multiplier les pauses : organiser des temps de repos à l’ombre ou dans des véhicules climatisés.
- Installer des systèmes de rafraîchissement : parasols, brumisateurs mobiles, zones d’ombre provisoires sur les chantiers.
- Assurer l’accès à l’eau potable : un minimum de 3 litres par jour et par personne, avec possibilité de s’hydrater librement pendant le service.
Fournir des équipements adaptés
Dans le cadre des métiers de l’eau, le choix des équipements est déterminant :
- Vêtements légers et respirants permettant de travailler confortablement sous des températures élevées.
- Casquettes ou chapeaux avec protections nuque.
- Crèmes solaires mises à disposition sur les chantiers.
- EPI spécifiques réduisant la rétention de chaleur.
Chez FDS Pro, nous recommandons de choisir des équipements pensés pour les conditions extérieures extrêmes, qui répondent aux normes en vigueur tout en assurant un confort optimal.
Parmi les solutions concrètes que nous proposons, la serviette rafraîchissante G-Heat est une alliée précieuse sur le terrain. Simple à utiliser, elle permet de procurer un effet de fraîcheur immédiat en quelques secondes, soulageant efficacement les techniciens lors des pauses ou pendant les phases les plus intenses de l’intervention.
Pour les situations de travail prolongé en plein soleil, le gilet rafraîchissant G-Heat est un équipement clé. Léger, ajustable et facile à porter sous ou sur les vêtements habituels, il permet de maintenir la température corporelle à un niveau confortable pendant plusieurs heures. C’est une solution simple mais puissante pour réduire la fatigue et les risques liés aux coups de chaleur, notamment lors des opérations de recherche de fuite sur les chaussées surchauffées ou dans des environnements confinés.
Ces équipements, disponibles sur FDS Pro, s’intègrent parfaitement dans une démarche préventive efficace, et apportent une réponse adaptée aux exigences du décret 2025-482.

Sensibiliser et former les salariés
La sensibilisation est une clé souvent sous-estimée. Former les salariés à identifier les premiers signes de déshydratation, de coup de chaleur ou de perte de vigilance est d’une importance capitale.
Il s’agit aussi d’inciter les équipes à adopter des réflexes collectifs : surveiller ses collègues, ne pas minimiser les symptômes, savoir interrompre une intervention si la santé d’un technicien est en jeu.
Protéger les salariés vulnérables
Les femmes enceintes, les jeunes en apprentissage, les travailleurs d’un certain âge, ou ceux souffrant de pathologies chroniques doivent bénéficier d’une vigilance renforcée. Dans certains cas, des aménagements spécifiques, voire des dispenses d’intervention en période de forte chaleur, peuvent être nécessaires.
Calendrier d’application
Le décret est entré en vigueur le 1er juillet 2025. Les entreprises ont dû réagir rapidement pour mettre en place les premières mesures, notamment l’actualisation du DUERP et la réorganisation des horaires.
Dans les faits, cette adaptation se fait souvent de façon progressive, mais les autorités peuvent désormais sanctionner un manquement à ces nouvelles obligations, en particulier en cas d’accident ou de coup de chaleur déclaré.
Quels impacts pour les métiers de l’eau ?
Dans le secteur de l’eau, les impacts de ce décret sont immédiats et profonds. Les interventions en réseaux enterrés ou sur voirie s’effectuent très souvent en plein soleil, sur des surfaces bitumées qui peuvent atteindre des températures supérieures à 50°C.
Les recherches de fuites en période de canicule sont encore plus pénibles : le bruit ambiant lié aux climatisations, les déformations sonores créées par la chaleur et la fatigue accrue des techniciens sont autant de facteurs qui compliquent les missions.
Ce décret invite à revoir les pratiques, notamment :
- Mieux planifier les interventions critiques.
- Augmenter les effectifs sur les chantiers pour favoriser la rotation des opérateurs.
- Investir dans des équipements de détection et de localisation des fuites qui limitent le temps d’exposition.
Des défis pour les petites structures
Pour les TPE et les entreprises artisanales, cette réglementation représente un vrai défi financier et organisationnel. Comment financer des EPI spécifiques, comment réorganiser les plannings serrés en période estivale, comment assurer une vigilance quotidienne ?
Ces petites structures devront s’appuyer sur des solutions simples mais efficaces : mutualiser les ressources, se regrouper pour former les équipes, ou encore collaborer avec des fournisseurs capables de proposer des solutions adaptées et accessibles.
Un des points faibles du décret reste l’absence de seuil de température obligatoire de suspension d’activité. Les employeurs doivent encore se référer aux bulletins de vigilance de Météo-France, ce qui laisse une part d’interprétation et peut créer des situations de tension entre exigences de production et impératifs de sécurité.
Chez FDS Pro, nous encourageons nos clients à aller au-delà des exigences minimales, en construisant une véritable culture de la prévention.
Conclusion
Le décret 2025-482 est une avancée réglementaire majeure qui reconnaît enfin la chaleur comme un risque professionnel à part entière. Pour les professionnels de l’eau, il est essentiel de ne pas attendre l’urgence pour agir.
Anticiper, évaluer, s’équiper et former : voilà les piliers d’une prévention efficace et humaine. Chez FDS Pro, nous sommes aux côtés des entreprises du secteur pour proposer des solutions concrètes : EPI légers et respirants, matériels d’hydratation mobile, parasols de chantier, brumisateurs portables, et bien sûr, accompagnement dans l’organisation des interventions.
Parce qu’au-delà des textes de loi, c’est la santé et la sécurité des femmes et des hommes du terrain qui doivent rester la priorité absolue.